fiche cecil

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1m65 ☼ anger issues ☼ du genre à avoir des envies de violence mais des répulsions encore plus violentes à l’idée de se salir les mains sur la peau d’autrui ☼ envoie des messages vocaux quand il a la flemme de type ☼ regarde de haut les gens plus grands que lui ☼ sourires en coin ☼ brat ☼ fier de sa propre entreprise, aussi peu légale soit-elle ☼ n’est proche que de quelques personnes dans son travail, elles se comptent sur les doigts d’une main ☼ tous les autres sont remplaçables ☼ ne considère que peu ses employés ☼ rat d’égouts de luxe ☼ aime les beaux bijoux et les pierres précieuses ☼ véritable pie ☼ s’occupe lui-même de la transformation de sa marchandise, refusant d’expliquer sa méthode (le rat) ☼ ne sait pas nager ☼ déteste par ailleurs s’exposer au soleil, est du style à porter des vêtements à manches longues même quand il fait trop chaud ☼ ne supporte pas qu’on le touche ☼ adore toucher les autres ☼ tout est rangé parfaitement chez lui ☼ tout est trop propre ☼ se fait appeler “a-huang”, l’empereur des bas-fonds ☼ très peu, au travail, sont au courant de sa véritable identité ☼ se fiche de voir ses clients crever, ils ont acheté ☼ se fait des injections dans son œil déraillé depuis la catastrophe ☼ les mains pleines de terre, pleines de sang ☼ couche sans sentiments, s’accroche aux peaux en espérant s’en amouracher et s’en arrache de dégoût, frisson au creux du dos ☼ n’a jamais aimé, n’aime pas, n’aimera jamais ☼ (comme personne ne l’a jamais fait à son encontre) ☼ trust issues ☼ daddy issues, aussi ☼ yeux sombres, reflets violacés de sa propre création ☼ cheveux corbeaux ☼ aime Xin comme l’on aime un souvenir : dans le fond de sa tête, loin de lui ☼ rolling eyes emoji ☼ souffle par le nez plus de cent fois par jour, sûrement ☼ ongles un peu pointus pour mieux griffer ☼ aime laisser des traces là où il pose les mains ☼ n’aime pas qu’on lui marque sa propre peau



orphan ; Cecil est un petit garçon silencieux. Timide. Réservé. Il a tous ces adjectifs qui lui collent à la peau comme un habit. Madame Martonn dit que ça lui fait une belle image. Qu’il faudrait qu’il sourit plus. Cecil est plus intéressé par le quadrillage du pavé de son bureau que par l’idée de sourire. Elle lui tire le bras, lui relève la tête et il fronce les sourcils, mécontent que l’on puisse encore l’empêcher de faire ce qu’il veut. Ici, les adultes ont cette fâcheuse tendance à lui dire comment se tenir, ce qu’il ne faut pas dire, ce qu’il faut qu’il fasse. Et Cecil, lui, il répond par des haussements d’épaule ou des refus catégoriques. Oh, petit prince, aujourd’hui, pourtant, ses majestés ne sont plus là pour céder à tes crises. Alors tu écouteras. Et tu feras. Tu obéiras. Mais Cecil n’est vraiment pas très doué pour écouter. Encore moins pour obéir. « Cecil. These are mister and miss Blight. Your uncle and your aunt. They just learned about your whereabouts and would like to take you with them. Since they are family, I don’t see why we should refuse. Would you like to go with them, too ? » Le regard traverse le visage de la femme blonde qui se tient aux côtés d’un homme joufflu au visage rougit par le soleil. Si les yeux d’un bleu très clair de la dame le surprennent, ce qui manquerait presque de lui faire lâcher une remarque fâcheuse, pourtant, c’est la verrue qui orne le coin du nez de l’homme. Il se mord l’intérieur de la joue. Laisse celles-ci se gonfler quelques secondes avant de hausser les épaules. Ses yeux se reposent sur Martonn qui, aussitôt, soupire. Alors, Cecil ajoute : « I guess. » Et c’est tout ce qu’elle voulait entendre, apparemment. Ses yeux s’éclairent et un large sourire vient aussitôt déformer sa face blafarde. Certainement que se débarrasser d’un gamin difficile comme lui avant qu’il n’atteigne la majorité était un soulagement. « Great ! Then it’s settled ! You should join your new family very soon, Cecil. You probably can’t wait. » Mais depuis que papa et maman sont morts, Cecil n’est pas sûr de pouvoir se réjouir de quoi que ce soit.

reborn; Le sol craque, tremble, chamboule. La terre s’ouvre et avale, affamée de la chair qu’elle a vu naître. Elle se repaît de ce qu’elle créer, détruit ce qui la détruirait peut-être autrement. Et là, Cecil l’entend : le cri strident de sa cousine qui disparaît au centre de la terre. Ça glace le sang. Ca l’immobilise quelques secondes avant que le frémissement d’une nouvelle secousse réveille. Alors Cecil se redresse, les mains pleines de terre, court, court, ça brûle les mollets, ça fouette les cuisses, le blé tout contre la peau. Le souffle erratique. « Cecil ! » S’interrompt deux secondes, prend une grande goulée d’air, tourne la tête. Franck grogne, râle, la jambe coincée sous un arbre, le sang s’étalant sous son corps lourd, sous ses mains tremblantes. « Help me ! » Qu’il ordonne d’une voix grave, rendue rauque par la panique. La peur de souffrir. La peur de mourir.

Le souffle se coupe dans la trachée de Cecil. Les pensées tournent à vitesse grand V. La réalisation que là, sous ses yeux, le bourreau ne lèvera pas la main sur lui s’il désobéit. Il est coincé. Il est là, à deux doigts de la mort. Et si Cecil le veut, il pourrait se retourner et l'ignorer. Il s’approche. Le sol gronde. Les pieds trouvent leur chemin jusqu’au corps de l’homme. Il trébuche, tombe à genoux devant son visage. Et le soulagement se lit sur les traits du vieillard, sourire terrible de celui qui se félicite d’avoir exploité un gamin pendant si longtemps, maltraitance labourant encore le creux de ses paumes. Cecil ne le touche pas. Reste assit une seconde. Il tremble quand il essaie de se relever, les mains énormes tentent de s’accrocher à ses chevilles. « What are you doing ? Help me ! » Il aboie, Franck, il aboie aux portes de la mort mais Cecil n'a plus peur des vieux clébards quand ils sont muselés. Le regard est peut-être plus froid que le sang, que l’âme, quand Cecil répond : « I won’t. » Et se retourne sous les insultes, sous les geignements, les hurlements, la mort dans l’âme. Sourire aux lèvres, il court et laisse Franck crever derrière lui, sous les gravats d'une maison lugubre.